Rétromobile 2019

En clôture de la Paris Classic Car Week, Rétromobile s’est imposé au fil des années comme la référence des salons de voitures anciennes en Europe. Une tendance qui s’est confirmée cette année puisque l’évènement a battu son précédent record de fréquentation établi en 2016. Pas moins de 132 000 passionnés se sont pressés dans les allées du salon contre 121 000 à l’époque. Il faut dire qu’entre les constructeurs, les vendeurs de voitures anciennes venus du monde entier, les ventes aux enchères Artcurial et les innombrables stands de voitures miniatures ou objets dérivés du monde de l’automobile, il y en a pour tous les goûts !

C’est donc avec un grand plaisir que je m’apprête à débuter la saison 2019 par Rétromobile. Afin d’éviter au traditionnelle foule du Samedi et de profiter au mieux des autos exposées, j’ai décidé d’assister au salon le Vendredi 08 Février. Cette première sortie de l’année est l’une des plus compliquées de la saison avec des conditions de luminosité qui changent du tout au tout suivant les stands et des voitures très (trop) souvent entourées de barrières. C’est aussi l’occasion de tester mon nouveau boîtier (Canon EOS 6D) équipé là encore d’un nouvel objectif (50mm f1.8). Pas le setup idéal pour un salon comme celui-ci mais la qualité des voitures présentées valait clairement le détour !

C’est parti pour Rétromobile 2019 !

On commence par un évènement dans l’évènement à savoir les ventes aux enchères Artcurial. Fondée en 2002, la maison Française de ventes aux enchères organise traditionnellement plusieurs ventes dans le cadre du salon Rétromobile. Cette année ne déroge pas à la règle : il y en a quatre d’organisées ! La première est toujours la plus attendue puisque c’est celle des voitures anciennes, baptisée sobrement “Rétromobile : la vente officielle”. Malheureusement pour moi, je n’ai appris que très tardivement que je pouvais examiner les voitures avant la vente. Le temps que j’atteigne le lieu de stockage des voitures, des vigiles évacuaient le lieu pour préparer la vente qui allait avoir lieu quelques heures plus tard. Pas de chance, mais bon à savoir pour les années prochaines. Le lendemain, c’est la vente “Collection MV Agusta” qui était organisée, mais ce sont les deux suivantes qui ont retenu toute mon attention : “Racing, Flying & Yachting” et “Vibration”. Deux ventes dans lesquelles on pouvait retrouver une collection impressionnante de casques et combinaisons de pilotes de course. Des légendes Senna, Schumacher, Barichello en passant par des pilotes plus contemporains comme Hamilton, Vettel, Alonso ou encore Ocon, la liste des noms affichés sur ces casques et combinaisons était impressionnante. Cette impression étant renforcée par le travail de mise en valeur de ces objets effectué par la maison Artcurial. Au final, toutes les personnes que j’ai croisé m’ont plus parlé de cette vente de casques et combinaisons que de la vente de voitures. Un succès confirmé par les chiffres. Les 368 lots de la vente Vibration ont permis de collecter 1 595 751€ d’après le site d’Artcurial.

La salle des ventes quelques heures avant le début de la vente de voitures anciennes du Vendredi 08 Février 2019.

La salle des ventes quelques heures avant le début de la vente de voitures anciennes du Vendredi 08 Février 2019.

La vente Vibration a eu lieu le Dimanche 10 Février 2019.

Volant de la F1 de Lewis Hamilton - Saison 2014

Casque de Sebastian Vettel - Saison 2011

La vente Vibration a eu lieu le Dimanche 10 Février 2019. Elle comportait 368 lots. Toutes ces combinaisons étaient à vendre.

Des combinaisons portées par des pilotes légendaires.

Les casques étaient bien mis en valeur par Artcurial…

Les nombreuses combinaisons également.

Stand Lukas Huni - LANCIA

L’an dernier, le stand de Lukas Huni avait impressionné tout le monde en rassemblant une dizaine de Ferrari 250 SWB. Cette année le vendeur Suisse a décidé de frapper fort en mettant à l’honneur la marque Lancia. Ce stand a permis aux visiteurs de découvrir la richesse de l’histoire de la firme Transalpine sous deux angles : les voitures de rallye et les voitures de route. Et la plus fameuse des voitures de rallye chez Lancia, c’est la Stratos. Construites de 1973 à 1978, 7 exemplaires de cette voiture étaient présentés. 6 versions Stradale et une version Groupe 4 (19 exemplaires produits par l’usine). Un formidable panel de couleurs qui illumine la grisaille parisienne ! (Et qui m’a fait oublié tout le reste du stand…)

Aux côtés de ces légendaires Stratos étaient également présentes d’autres Lancia de rallye. Deux exemplaires aux couleurs Martini (la Lancia 037 groupe B et la Lancia Delta HF) et un autre aux couleurs Repsol (une seconde Lancia Delta HF).

Lancia Stratos

Lancia Stratos

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Lancia Stratos Group 4

Lancia D23

Lancia 037 groupe B et Lancia Delta HF

Lancia Stratos

Lancia 037 groupe B et Lancia Delta HF

Lancia 037 groupe B et Lancia Delta HF

L’exposition Henri Chapron

Henri Chapron est un carrossier Parisien qui a beaucoup travaillé sur les Citroen de son époque : les DS et SM. Une exposition lui était consacrée avec une dizaine de ses voitures présentées. Certaines dans des états de restauration exceptionnels, d’autres dans des états plus proches - voire carrément - Barn find (comme cette DS sur les photos 1 et 2). Une voiture chargée d’histoire puisque si elle est dans cet état, c’est que le propriétaire s’est défoulé sur l’auto quand il a appris que sa femme voulait mettre fin à leur relation… (Merci la petite affiche à côté de la voiture !)

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L’exposition Fiskens

Fiskens est un vendeur Anglais spécialisé dans les voitures de collection. Chaque année, leur stand est l’un des plus fournis de tout le salon. Cette année ne déroge pas à la règle avec une magnifique Aston Martin DB4 GT Zagato de 1961 en Best of show. Cette voiture (Photo 1) est l’une des 19 authentiques DB4 Zagato construites. Il s’agit du châssis 0181/L qui fait partie des 7 exemplaires construits avec le volant à gauche. Une véritable rareté donc. Autre modèle de renom présenté par Fiskens : une magnifique AC Cobra de1963 (photo 2, 3 et 4) qui a participé aux 24 heures du Mans de la même année.

Toujours dans les modèles de compétitions : une magnifique Ferrari Daytona Competizione de 1972 était présente (photos 5, 6, 7). Cette voiture a fini 6ème des 24 heures du Mans 1972 et 2ème de sa classe. Pour en finir avec les modèles de compétition, Fiskens proposait également à la vente une magnifique Alfa Roméo Tipo 33/3 (photo 9) qui a parcouru la Targa Florio en 1971 et s’y classa en deuxième position.

Enfin mon coup de coeur sur le stand était cette magnifique Ferrari 250GT LWB California Spyder chassis 1011GT. Une élégance folle pour cette voiture de 1958 dont seulement 50 exemplaires ont été produits dans cette configuration châssis long.

1963 AC Cobra

1963 AC Cobra

1963 AC Cobra

1972 Ferrari Daytona Competizione

1972 Ferrari Daytona Competizione

1972 Ferrari Daytona Competizione

1958 Ferrari 250GT LWB California Spyder

1961 Aston Martin DB4 GT Zagato

1961 Aston Martin DB4 GT Zagato

1970 Alfa Roméo Tipo 33/3

Le stand Girardo.Co

L’un des stands les plus fournis cette année est sans nul doute celui de Girardo.Co, nouveau venu dans le milieu de la vente automobile. Pourtant, la firme présentait de nombreux exemplaires de qualité, à l’image de la Lancia 037 Rallye, d’une Mercedes-Benz CLK GTR et d’une Maserati MC12 Corsa. La CLK GTR présentée ici a été produite en 2000, il s’agit du châssis 13/20. Quant à la Maserati il s’agit de l’exemplaire 05/12. Un exemplaire d’autant plus rare que celui-ci est présenté dans une configuration unique : grise intérieur en alcantara rouge.

Stand Girardo.Co

2000 Mercedes-Bene CLK GTR

2000 Mercedes-Bene CLK GTR

2005 Maserati MC12 Corsa

Le stand de Simon Kidston

Grosse nouveauté de ce salon Rétromobile, la présence de Simon Kidston, grand négociant Suisse de voitures de collection. Cet homme est un grand passionné d’automobiles mais surtout de deux modèles en particulier : la McLaren F1 et la Lamborghini Miura. C’est à ce dernier modèle qu’il a décidé de dédier son stand. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas fait les choses à moitié…

Deux Lamborghini Miura SVJ sont présentes sur les 3 produites (photos 1 et 2). Une autre Miura est mise en valeur sur une estrade en fond de stand. Il s’agit d’un des premiers exemplaires produits. Cette voiture a été livrée neuve, tout comme l’une des deux SVJ, au Shah d’Iran. Autre rareté à souligner, la présence de l’unique Lamborghini Miura Roadster. La voiture a été présentée au Salon de Bruxelles 1968 en tant que prototype et restera à ce stade. Enfin, une petite infidélité à toutes ces belles Miura avec la présence d’une des premières Lamborghini produites : une Lamborghini 350 GT dans une très rare configuration 2+1.

1970 Lamborghini Miura SVJ

1970 Lamborghini Miura SVJ

Lamborghini 350 GT

Lamborghini Miura

1968 Lamborghini Miura Roadster

1968 Lamborghini Miura Roadster

Lamborghini Polo Storico

Sur le stand Polo Storico, le pôle historique de chez Lamborghini, une sublime Miura SV est présentée. Elle sort de restauration et à été livrée quelques jours auparavant à son heureux propriétaire qui n’est autre que Jean Todt, Président de la FIA (Fédération Internationale Automobile).

1972 Lamborghini Miura SV

1972 Lamborghini Miura SV

1972 Lamborghini Miura SV

Au détour des allées…

On découvre toutes sortes de modèles incroyables mis pas forcément bien mis en valeur. Chez Gallery Aaldering par exemple, de beaux modèles mais tous entassés les uns sur les autres. Dommage, une Ferrari F40 et une 275GTB valaient le détour sur ce stand. Mais surtout une superbe Ferrari Enzo jaune était présente ! Un exemplaire bien connu des Français puisqu’il a été présenté au salon de Paris 2002 sur le stand Pininfarina. Livrée neuve à un collectionneur Monégasque, cette voiture a été vendue quelques temps après en France où elle a participé à de nombreuses sorties. Elle s’est ensuite vendue à la vente RM de la Villa Erba en 2015 pour enfin réapparaître ici avec une belle culbute au niveau du prix demandé…

Sinon dans le salon on retrouve toutes sortes de voitures dont certaines pas forcément bien dans le thème Rétro (la Bugatti Veyron). Certaines sont de véritables bijoux comme cette Lamborghini Miura bleue ou cette Mercedes-Benz 300 SL qui sortait tout juste de restauration complète. Rétromobile est toujours une belle occasion pour voir des Ferrari F40, cette année j’en ai compté 6 dont 2 sur le même stand. Toujours un régal à admirer. Enfin un coup de coeur personnel pour la Maserati 4CLT aux couleurs du drapeau Argentin. Elle aurait notamment été pilotée par la légende Juan-Manuel FANGIO.

Ferrari F40

2002 Ferrari Enzo

2002 Ferrari Enzo

Bizzarini 5300 GT Stradale

Maserati 4CLT

Maserati 4CLT

Bugatti Veyron

Mercedes-Benz 300SL

Mercedes-Benz 300SL

Lamborghini Miura

Ferrari F40

Ferrari F40

Stand Richard Mille

Richard Mille est un horloger Français très proche des plus grandes manifestations autos en France. On le retrouve notamment comme sponsor des célèbres Le Mans Classic. Tous les ans, un stand lui est dédié à Rétromobile. L’occasion pour cette société Française d’exposer son savoir faire et de proposer une exposition de voitures de courses. Cette année, ce sont les Formule 1 Mclaren qui sont à l’honneur. Parmi les modèles présentés, on retrouve la McLaren MP4/13-04 de 1998 qui a été pilotée par David Coulthard et Mika Hakkinen. Cette voitures a participé à 16 courses et a remporté 9 victoires. Un autre modèle présenté était la MP4/2-01. Ce modèle a participé au championnat du monde de Formule 1 en 1984 et a remporté 12 victoires sur les 16 courses auxquelles il a participé.

1998 McLaren MP4/13-04

1984 McLaren MP4/2-01

Hors série Rétromobile - Spotting un Samedi de manifestations de gilets jaunes…

Pour finir ce reportage, un bonus inespéré avec deux belles voitures trouvées au hasard dans les rues Parisiennes pendant une balade. Une Bentley Continental R avec une couleur et une provenance exotiques. Un peu plus loin c’est une Ferrari 488 Spider flambant (pas de mauvais jeux de mots) neuve que je trouve au détour d’une rue. La configurations beaucoup plus banale sur celle-ci.

Je ne pouvais terminer ce premier reportage sans remercier le service presse du salon Rétromobile pour l’accréditation qu’elle m’a fournie.